Le B.A.-BA d’ébola
Qu’est-ce-que le virus ?
Le virus appartient à la famille des virus filiformes car il est en forme de fil. En 1976, les premiers cas sont détectés en Afrique République démocratique du Congo (Zaïre) et Sud Soudan.
D’où vient-il ?
Il est présent en Afrique et ce sont certaines chauves souris (réservoir naturel) qui transmettent le virus au animaux. Ces derniers servent de nourriture aux personnes qui s’infectent alors.
Les symptômes ?
Très pathogène, ce virus est responsable de fièvres hémorragiques graves, températures élevées, vomissements, diarrhées, très grande fatigue.
La transmission ?
Les liquides physiologiques transmettent le virus : le sang, les selles, les vomissures, l’urine, le sperme et le lait maternel. Les larmes et la salive sont moins contagieuses. La preuve que la sueur transmet le virus n’est pas totale. Les micro-gouttelettes par voie aérienne ne sont pas transmissibles comme pour le virus de la grippe par exemple. Les vêtements ou les surfaces contaminés transmettent le virus.
Les précautions à prendre ?
Vous l’avez vu dans les médias, il s’agit des combinaisons, des gants, des masques qui protègent le personnel soignant. Il n’y a pas de traitement curatif dont l’efficacité est avérée d’où cet ensemble de précautions très importantes.
Le traitement
Le traitement est uniquement symptomatique, l’hydratation est le principal moyen mis en œuvre. La France autorise l’utilisation, sous certaines conditions, de trois médicaments expérimentaux pour les patients pris en charge. Le plus avancé est le comprimé antiviral expérimental de Favipiravir ou T-705 (Japon, laboratoire Toyama Chemical).
Le risque épidémique en France ?
Les foyers épidémiques se trouvent dans des pays extrêmement démunis dont les systèmes et services de santé sont désorganisés, un environnement de guerre vient compléter une situation déjà très dégradée (Guinée, Sierra Leone et Libéria essentiellement).
A l’inverse, en France, nous avons un système de veille sanitaire très performant. Le risque de dissémination est très faible. Le risque épidémique est très faible.
12 hôpitaux habilités à diagnostiquer et à prendre en charge les malades atteints par le virus Ebola. Ces établissements agrées sont dotés de chambres spéciales à dépression avec des sas de sécurité pour accueillir les personnes contaminées et le personnel de santé est très largement formé aux procédures draconiennes à suivre. Les transporteurs de malades sont aussi normalement formés.
L’aide de la France contre Ebola ?
La France se mobilise en Afrique de l’Ouest avec l’envoi de professionnels de santé en mission dans un centre de traitement de 50 lits en Guinée. A terme, un centre de traitement pour soignants, un centre de formation pour soignants et deux nouveaux centres de traitement Ebola seront créés.